Dangers du regroupement de crédits
Pour protéger le consommateur et limiter le surendettement, la législation française a choisi de mettre en place un bon nombre de règles (loi Scrivener, loi Neiertz, loi Murcef, loi de la sécurité financière, loi Châtel ou loi Lagarde). Toutes ces lois concernent les prêts, dont le rachat des crédits. Il faut bien rappeler que la restructuration de crédits est une opération financière permettant de diminuer le montant des mensualités, mais qui n’exclut pas le remboursement. Toutefois, pour que cette opération soit bénéfique, il est indispensable de la manipuler avec responsabilité. Quels sont les risques du rachat de crédits ?
Quels sont les dangers du regroupement de crédits ?
- Le premier danger est le coût total du rachat des crédits. Pour baisser les mensualités, le partenaire financier joue avec deux facteurs : le taux d’intérêt et la durée de l’emprunt. Plus la période de remboursements est longue, plus la mensualité est basse. A contrario, le coût total du crédit est élevé. Il va donc de soi de ne pas se centraliser uniquement sur le montant de la mensualité avant de s’engager.
- Le second danger est la perte des avantages liés au crédit immobilier. Le gouvernement a mis en place des plans pour permettre aux consommateurs d’accéder à la propriété. Il n’est pas conseillé de renégocier ses prêts à taux minimum (PTZ, PTZ+, prêt à 1%). Il est également important d’analyser les pertes liées aux différents dispositifs gouvernementaux (loi Scellier par exemple).
- Le troisième danger est les impayés. Si vous optez pour une renégociation des prêts immobiliers, vous mettez votre bien immobilier entre les mains (hypothéquer votre bien) de votre partenaire financier. De fait, si vous ne pouvez plus honorer les traites mensuelles, votre bien immobilier peut être mis aux enchères. Il faut également savoir que les agios facturés pour les impayés sont élevés. En cas d’impayés récurrents, il est conseillé de déposer un dossier auprès de la commission de la Banque de France. Un fichage Banque de France entraîne d’autres conséquences néfastes (interdit bancaire, interdit de chéquier…).
- Le quatrième danger est le coût des frais annexes. Si la renégociation des crédits a pour but d’optimiser votre budget, il ne faut pas omettre les frais annexes qui sont souvent coûteux (frais de gestion, frais de dossier ou encore indemnités pour le remboursement anticipé…). Il faut bien se renseigner sur les lois encadrant le remboursement anticipé des crédits. Les frais annexes font gonfler la note finale. Nous vous recommandons d’inclure ses frais dans votre emprunt.
- Le cinquième danger est l’augmentation du reste à vivre. L’emprunteur peut gagner des centaines d’euros par mois (diminution du montant de la mensualité pouvant atteindre 60%). Pour donner un exemple plus concret, un consommateur rembourse tous les mois 460 € de crédits à la consommation. Il lui reste 13 500€ à rembourser. Un partenaire financier qui rachète le restant dû à un taux inférieur à 10% peut proposer une mensualité avoisinant les 220 €. Pour cette hypothèse, un gain de 240 € tous les mois qui peut vite faire tourner des têtes ! Prudence ! Il ne faut pas tomber dans le cercle vicieux. Plus il reste de ressources, plus le consommateur a tendance à dépenser. Il faut donc rester responsable et vigilant. Le rachat de crédits est un produit pour vous aider à ne pas sombrer, mais il ne doit aucunement se transformer en un appât pour consommer encore plus. Mieux vaut épargner le surplus que de jouer sur la consommation !
Comparer les solutions de rachat de crédits
Demander des devis auprès des différents partenaires financiers et faire jouer la concurrence restent vos meilleurs atouts. Le rachat de crédits n’est pas plus dangereux qu’un crédit à la consommation ou la contraction d’un prêt immobilier. Il faut simplement faire preuve de responsabilité et de prudence.
Heureusement que la législation encadre bien tout cela, sinon il y aura beaucoup trop d’abus